mercredi 31 décembre 2008

DANSE AVEC LES LOUPS



Bande-annonce - Danse avec les loups (1991)

Au début des années 90, Kevin Costner réussit avec Danse avec les loups à ranimer brièvement le western en associant son vocabulaire et son langage visuel traditionnels à des thèmes modernes. Le fil conducteur du film, ce sont les observations du journal de Dunbar qu'une voix hors champ raconte pour le spectateur. Celui-ci voit donc l'Ouest sauvage à travers les yeux de Dunbar. Comme c'était le cas dans le western des années 50, la nature est représentée par des paysages épiques impressionnants et filmés en panoramique avec un grand angle extème. Récompensé par 7 oscars en 1991 (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur musique originale...), Danse avec les loups reste un pur chef-d'oeuvre. Avec ce film, Kevin Costner se hisse d'emblée au premier rang des grands réalisateurs. Le feu de la mise en scène brûle dans ses tripes. Deux choses à noter : le film est tiré du roman éponyme de Michael Blake et sa durée (3h) peut rester un frein au visionnage (3h45 pour le final cut)
Avis : Difficile d'être objectif avec ce film. Il reste mon film préféré. Le film que je peux revoir et revoir et revoir encore ! Un mot suffit pour qualifer Danse avec les loups : Epique.

Danse avec les loups - Extrait

Scène émouvante entre le lieutenant Dunbar et "chaussette", accompagnée d'une superbe bande-son signée John Barry.

mardi 30 décembre 2008

Quelques visuels...

Danse avec les loups, le célèbre film de kevin Costner méritait également sa série de photos. Avec les commentaires qui vont bien !


Le lieutenant Dunbar, héros malgré lui, qui cherche à découvrir la frontière avant que celle-ci disparaisse.

Au fil du film, des amitiés vont se créer avec les Indiens sioux. Ces derniers transformeront le lieutenant Dunbar en "Danse avec les loups"


La prise de contacts entre Dunbar et les Sioux se fait lentement : ils échangent d'abord des objets, puis leur savoir et leurs points de vue.


La nature est omniprésente dans le film. Les paysages épiques, filmés en panoramique avec un grand-angle extrème, rappellent des westerns de John Ford.


Une relation amoureuse se développe avec "Dressée avec le poing" (Mary McDonnell), une femme blanche élevée par les Sioux.

Finalement, Dunbar et les Sioux découvrent que les hommes, quelle que soit la couleur de leur peau, se ressemblent sur de très nombreux points.

lundi 29 décembre 2008

Quelques visuels...

Une série de photos commentées (par mes soins !) du film Taxi Driver. Voir également l'article précédent.


Les scènes dans lequelles Travis, torse nu un revolver à la main, se plante devant son miroir et livre un duel à son image resteront gravées dans les mémoires : "C'est à moi que tu parles ? Tu m'causes ?"

Le maquereau Sport (Harvey Keitel) fait partie de ceux qui n'aiment pas recevoir des ordres. Travis non plus.

Travis voudrait se faire aimer de Betsy, assistante à la campagne électorale, mais cette tentative se soldera par un échec. Incapable de communiquer, Travis va se renfermer sur lui-même...

Travis arrive au bout de son traumatisme de guerre.

Martin Scorsese en compagnie de son acteur fétiche (Robert De Niro) sur le tournage du film en 1975. Tous deux n'ont qu'une trentaine d'années.

TAXI DRIVER





De Niro - Taxi driver - Scène culte

Dès sa sortie en 1976, Taxi Driver a divisé les esprits. Certains critiques voyaient dans le personnage principal un homme qui s'est fourvoyé moralement, qui joue le sauveur d'une prostituée de douze ans et finit par exécuter deux types louches après une course effrénée et sanglante - après quoi, la presse le fêtera comme un héros. Les autres y regardèrent de plus près et reconnurent dans ces images mélancoliques un langage filmique stylisé avec brio et dans le personnage de Travis Bickle la sociopathe caractéristique de la grande ville. A ce propos, on peut lire sur une affiche du film : "On every street, in every city, there's a nobody who dreams of being somebody"

Travis, ancien soldat du Vietnam souffre d'insomnies et devient conducteur de taxi de nuit pour gagner un peu d'argent. "Je vais où vous voulez, quand vous voulez" dit-il lors de son entretien d'embauche - même dans les quartiers que ses collègues évitent depuis longtemps, ces endroits trop lumineux ou trops obscurs, où errent les bandes de rues et où les prostituées attendent les clients. Travis est engagé. Lui et son taxi ne font plus qu'un et la catastrophe est programmée.
En 1976, un critique résume parfaitement le film : "Le Taxi Driver de Scorsese est le film nostalgique d'un homme déraciné, un western tourné dans les rues du canyon new-yorkais avec un cow-boy du macadam qui conduit un taxi jaune au lieu de monter à cheval"
Avis : Dès son deuxième film (Main Streets en 1973), Scorsese fait très fort. Acclamé au festival de Cannes (Palme d'or en 1976) et devenu un classique, Taxi Driver reste à ce jour, l'œuvre la plus personnelle de Martin Scorsese. Partenaire de génie, Robert De Niro nous montre tout l'étendue de son talent et sa capacité à s'identifier aux personnages qu'il incarne. A voir en VO bien entendu !

Quelques visuels...

Faisant suite à l'article précédent, voici une série de visuels commentées du film Blade Runner.

L'oeil de l'observateur qui remplit totalement l'écran dans une scène d'ouverture d'une beauté rare, portée par une musique sourde et belle.

Un Los Angeles qui ne connaît pas l'opposition du jour et de la nuit. Avec la disparition de la lumière du jour, c'est la naturalité qui a été perdue. Tout au long du film, ce sont des sources de lumière artificielles qui illuminent le monde du futur.

Une scénario sombre avec pour toile de fond une histoire d'amour entre deux êtres si différents.

Dans ce monde du futur, les cultures fusionnent. Les langues se sont complètement amalgamées. L'identité ethnique et l'appartenance nationale ont perdu leur signification.

Ridley Scott sur le tournage. Blade Runner est sa deuxième "grosse" production après Alien, le 8ème passager (1979)

Un plan du film Metropolis, de Fritz Lang (1927) L'influence de cette oeuvre cinématographique sur Blade Runner réside autant dans ses qualités visuelles que dans son scénario.

dimanche 28 décembre 2008

BLADE RUNNER





Scène d'ouverture Blade Runner - Ridley Scott - 1982


La ville crache des flammes. On voit des explosions dans le ciel de Los Angeles. Les cheminées des usines lancent des boules de feux dont les déflagrations ébranlent la nuit. Des machines volantes futuristes survolent en silence le paysage urbain. Là, apparaît un grand complexe immobilier, deux pyramides, symboles du savoir et de la puissance. L'oeil est là. Il fait penser à un hiéroglyphe égyptien. Il est tout à la fois : organe de la vue, surface de projection et symbole. La caméra se dirige maintenant vers une des pyramides. A travers une fenêtre étroite, nous voyons un ventilateur, machine archaïque dans un monde futuriste, qui brasse péniblement l'air enfumé de la pièce dans laquelle nous nous trouvons. Cette séquence introductive ne serait rien sans la musique du maître Vangelis. Chaque son accompagne magistralement la caméra.

Si Blade Runner est devenu le film culte des années 80, c'est pour deux raisons principales. La première est que ce film propose des images époustouflantes d'un futur qui pourrait bien être le nôtre dans un temps pas trop éloigné. La seconde est qu'il pose la question de l'humanité d'une façon nouvelle et inattendue. L'histoire reste palpitante. Contre son gré, l'ex-Blade Runner Deckard (Harrison Ford) est contraint de poursuivre un petit groupe de répliquants venus sur la Terre de façon illégale, pour modifier leur durée de vie, génétiquement fixée à quatre ans. Les Blade Runners ne sont rien d'autres que des chasseurs de primes modernes. Commence alors la chasse aux répliquants, au cours de laquelle le réalisateur (Ridley Scott) nous montre Los Angeles comme nous ne l'avons jamais vue.

Blade Runner reste aussi le symbole des batailles entre réalisateurs et studios de production. Explication. En 1982, les studios Warner Bros, modifie la fin du film jugée trop tristre, sans l'accord du réalisateur Ridley Scott. Est également ajoutée une voix off (celle de Deckard) permettant de mieux comprendre le scénario. Ce n'est que 10 ans plus tard (en 1992), que sort en VHS le fameux director's cut : Vraie fin, suppression de la voix-off, nouveaux plans... la véritable vision de Ridley Scott !

Avis : Culte. On aurait aimé que la visite de ce futur soit un poil plus longue (seulement 1h50) Mais qu'importe, ce film reste le chef d'oeuvre de Ridley Scott. Il a, d'ailleurs, été élue en 2005 meilleur film de science-fiction (devant Brazil et Metropolis dont il s'inspire également) Mention spéciale à la BO signée Vangelis.

Il était une fois...

Tout commence par une explosion. Un grand boom. Comme une déflagration intellectuelle qui pousse à faire des choses insensées. Peut-être l'envie de démarrer quelque chose de nouveau, de vivre avec son temps et de montrer (enfin!) qu'on est pas si bête que ça. Fallait trouver un sujet, bah le voilà !

Des films, des milliers de noms, des tonnes de pellicules, des films d’aventure, d’amour, d’horreur, des comédies, des drames… Que le cinéma est compliqué et qu’il difficile de savoir quelle production va nous marquer pour longtemps !

Des films qu’on regarde comme ça, pour passer le temps. Ceux-là, je n’en ai que faire. Moi, je parle des films qui nous prennent aux tripes, des films où les sentiments sont vrais, des films qui véhiculent un message, des films que l’on prend plaisir à regarder et où le mot « fin » nous laisse tous un peu orphelin.

Ce blog reflète une passion pour le cinéma, tout le cinéma. Chaque jour, je vais essayer de vous faire partager un film mythique, à voir et à revoir encore. Rendre hommage aux réalisateurs, aux acteurs et actrices, aux scénaristes, à tous ces gens qui nous font rêver le temps de 120 minutes.

Bon voyage !